Départ du chef d’établissement d’Epinal.

Départ du chef d’établissement d’Epinal, notre délégué syndical entre espoir et amertume.

 Nous venons d’apprendre le départ du chef d’établissement François-Xavier Hauberdon pour le groupe Colyse de Dijon, après 13 ans en tant que directeur de l’ensemble scolaire Notre-Dame – Saint-Joseph d’Épinal. Bon courage à nos chers collègues de Côte-d’Or!

    Il restera dans nos esprits à nous, personnels de droit privé, celui qui aura mis en place les reclassifications dans l’établissement, déclassant au passage unilatéralement 6 cadres au rang d’employés, au mépris des lois et de l’esprit de l’accord. En effet, après 9 ans de combat judiciaire, Pascal Claude, cadre éducatif déclassé, a obtenu du tribunal des prud’hommes en 1ère instance, par la Cour d’Appel, puis par le biais du rejet du pourvoi en cassation interjeté par l’établissement, la reconnaissance du caractère illégal d’une telle démarche. 

    C’est une grande victoire, dont la dimension et la résonance sont nationales, puisque, grâce à cette décision, une jurisprudence peut désormais servir de base à plus de 200 cadres, déclassés en France lors des reclassifications en 2010, afin de faire valoir le respect de leurs droits.

    Les représentants syndicaux de la Fep-CFDT à Epinal sont fiers d’avoir accompagné leur collègue dans ce combat, d’autant plus que M. Hauberdon s’est rendu coupable de mesures vexatoires et humiliantes à l’encontre de M. Claude. En raison de ces agissements du directeur, l’établissement a été condamné à des dommages et intérêts, ce que les parents d’élèves qui payent la scolarité de leurs enfants à Notre-Dame – St-Joseph d’Épinal apprécieront…

    Tout n’est pas terminé, M. Hauberdon et l’OGEC n’ayant pas daigné exécuter en totalité les décisions prud’homales, puisque lors de son reclassement en tant que cadre, M. Claude s’est vu retirer unilatéralement 192 points d’implication professionnelle – partie intégrante de la rémunération selon la convention collective EPNL section 9 -, qui lui avaient été attribués au moment de sa reclassification afin de compenser la forte diminution de son salaire, conséquence de son déclassement au statut d’employé.

    Nous espérons que ce départ permettra d’impulser une nouvelle dynamique dans l’établissement, dont le climat social s’est fortement dégradé depuis 2011 au moment des reclassifications des personnels de droit privé.

    Nous souhaitons tous un management moins fondé sur le copinage, moins pollué par l’ego, mais davantage fédérateur, motivant et basé sur l’écoute et le respect des instances représentatives du personnel.

    Nous souhaitons également la bienvenue à Mme Yannick Alberici, qui arrivera de J.-B.-Vatelot à Toul pour la rentrée de septembre 2020, ainsi que bon courage car de la poussière demeure sous les tapis.

 

Romain JACQUIN

Délégué syndical Fep-CFDT de l’Ensemble scolaire Notre-Dame – St-Joseph d’Epinal